Poésies

Les endormis

Endormi, lové au creux de la vie
Le feutre d’un sol, d’une terre tiédie.
Rêve vagabond dans l’onde des herbes
Soufflé par de-là l’arc de l’horizon.


 

Villa Boveri

Dans les angles morts de nos vies réunies
nous sirotons la clarté de ces heures nomades.
Aux quatre coins de nos cœurs,
des battements ralentis dérivent à l’infini.

Des arbres centenaires retiennent d’éphémères nuages
Le parc immobile scénarise la fiction d’une déroute
Nous accostons aux nombreux rivages,
vieillies par la splendeur de chacune de nos foulées.